2015 : Barrage de Kagnougoulou

Historique

Un barrage ancien situé sur ce site ne donne pas entière satisfaction : fuites, faible hauteur.

photos

Le barrage
les cultures en amon

Évaluation et Proposition

Des fouilles ont été entreprises, quelques mètres en aval de cet ouvrage, de façon à reconnaître le terrain en place.
La zone de fondation profonde se situe dans une faille de 4 m de large environ dont les parois sont pratiquement verticales.
Entre les flancs de cette faille, le rocher s’est fracturé longitudinalement et verticalement, créant ainsi des lignes de fuite importantes sur une profondeur inconnue, mais sûrement de plusieurs dizaines de mètres.
D’une part, il est donc illusoire, sans moyens de reconnaissance plus performants que ceux disponibles, d’être sûr de créer la fondation d’un nouveau barrage dont l’étanchéité serait plus efficace que celle de l’ancien.
D’autre part, plus le creusement serait profond, plus l’instabilité de la partie centrale du barrage grandirait.
Pour améliorer cette stabilité, il serait nécessaire de construire des contreforts importants à l’aval, qui serviraient également de support à la dalle d’assise de la partie supérieure du barrage. La difficulté technique de construction grandirait donc également, avec un résultat final très aléatoire.

Cependant, le travail de fouille entrepris a permis d’émettre cet avis technique et ainsi d’éviter des investissements humains et économiques trop importants, pour un résultat décevant.

Nous préférons donc proposer une solution pour améliorer notablement les caractéristiques de l’ancien barrage.

D’une part, en recherchant les zones de fuite possibles et en les traitant. Ceci nécessite le nettoyage soigné de la zone amont sur environ 3 mètres de large, sur toute la longueur de l’ancien barrage : dégarnissage des fissures du rocher, enlèvement des blocs douteux, enlèvement du mortier de mauvaise qualité, pour avoir une vision claire de l’état de cette zone amont. Ensuite, il s’agira de refermer correctement les fissures et le contact entre le rocher et l’ancien barrage à l’aide de mortier de bonne qualité en prenant soin de bien arroser avant et après sa mise en place de façon à assurer une parfaite adhérence du mortier sur le rocher.

D’autre part, le barrage ancien pourrait être doublé à l’amont par une surélévation, en assurant la meilleure adhérence possible (nettoyage et brossage des pierres de l’ancien) entre le nouveau barrage et l’ancien.

Ce doublage (1) aurait une épaisseur minimum de 60 centimètres, si la surélévation, par rapport à l’ancien barrage, ne dépasse pas un mètre (*). Si la surélévation dépasse un mètre, et n’excède pas 1.5 m, le doublage à l’amont (1) devra avoir une épaisseur de 80 cm minimum.) .

Pour assurer la stabilité de l’ensemble, un second doublage (2) serait réalisé à l’aval, dans la partie située dans la faille, d’une épaisseur de 60 cm, jusqu’à un mètre cinquante en dessous de la crête de l’ancien barrage.

Ces deux doublages seraient réalisés en pierres maçonnées en utilisant celles sorties des fouilles entreprises à l’aval.

Schéma de la construction en coupe :

Estimation du coût

Volume du blocage aval : 4m x2m x0.6m = 4,8 m3
Volume du blocage amont :
Crête : 20 x 1 x 0.6 = 12 m3
Derrière ancien barrage 4 x 3 x 0.6 = 7.2 m3
Total : 25 m3

Le prix de revient du mètre cube de maçonnerie étant de 50 €
Coût total : main d’œuvre, sable, ciment : 50 x 25 = 1250 €
Coût de la main d’œuvre des maçons, seule (10 €/ m3) : 250 €.

samedi 4 février 2017